La cuvée Saint-Lucide porte le nom de la chapelle ancienne
du Château de Mille. Le domaine est considéré comme l’un des plus anciens du
Luberon, situé entre Apt et Bonnieux, dans le Vaucluse. Le Luberon est une AOP
du sud de la Vallée du Rhône, zone provençale-méditerranéenne aux sols
argilo-calcaires, soumis à des amplitudes thermiques marquées, avec des nuits
fraîches qui favorisent fraîcheur et finesse dans les vins rouges.
Le domaine possède une superficie totale de quelque 25
hectares de vignes, cultivant entre autres Syrah, Grenache, Carignan, Cinsault,
Clairette, Ugni blanc et Roussanne.
Encépagement : environ 80 % Syrah, 20 % Grenache pour le
millésime 2022.
Âge des vignes : en moyenne 40 ans
Rendement : faible, autour de 20 hl/ha.
Culture : conversion à l’agriculture biologique lancée à la
fin de 2022 ; engrais organiques, promotion de la biodiversité, travail du sol
respectueux.
Vinification : Syrah : partiellement égrappée, macération
d’environ 3 semaines, Grenache : égrappé, même durée de macération (3 semaines).
Élevage : Syrah : 15 mois en cuve tronconique (30 hl), Grenache
: élevage combiné (demi-muids et cuve inox) puis pré-assemblage et 8 mois
supplémentaires en cuve tronconique en chêne.
Les vins du domaine
Le domaine est situé entre Apt et Bonnieux, au cœur du Parc
naturel régional du Luberon.
Il couvre environ 116 hectares au total, dont environ 25
hectares de vignes.
Le site est bâti sur un socle rocheux, incrusté dans la
roche, avec des éléments taillés dans le roc (caves, bassins, etc.).
Le terroir est exposé au nord, sur des sols remarquables
situés à l’intersection d’axes géologiques du Luberon, avec un microclimat
influencé par les vents de la vallée du Rhône et les plateaux provençaux.
L’altitude, l’amplitude thermique jour/nuit, et la présence
de vieilles vignes contribuent à la fraîcheur et au caractère des vins du
domaine.
Le site était déjà occupé dans l’Antiquité : les Romains y
faisaient du vin (le lieu était appelé Villa Milonum dans l’Antiquité tardive).
Des vestiges de pressoirs taillés dans la roche pourraient
remonter au Bronze, démontrant l’ancienneté de la vigne à cet endroit.
Le premier document officiel mentionnant le domaine date de 1238,
dans les archives d’Avignon. Le domaine est l’un des plus anciens du Luberon.
À plusieurs époques, il servit de résidence d’été aux papes
d’Avignon, notamment Clément VI.
La bâtisse médiévale fut agrandie aux XVIᵉ et XVIIIᵉ siècles
: ajout de parties Renaissance, bastide sud, jardins, fontaines.
Il y a des éléments bâtis dans la roche : troglodytes,
escaliers monolithiques suspendus, cuverie voûtée, bassin d’eau (“aiguier”)
taillé dans le roc pour recueillir l’eau.
Le château est resté habité et cultivé sans interruption
depuis le XIIIᵉ siècle (notamment, il a échappé aux ravages de la Révolution et
des Guerres de Religion).
Pendant longtemps, il a appartenu à la famille Pinatel
(depuis 1845).
En 2018, Constance et Lawrence Slaughter, un couple
franco-américain passionné, reprennent le domaine et engagent une profonde
rénovation tant du bâti que des vignes.
Leur objectif : restaurer le patrimoine, moderniser la
vinification, convertir le domaine en viticulture biologique, et faire revivre
le domaine en tant que lieu œnotouristique.
Le domaine cultive sept cépages aujourd’hui : Syrah,
Grenache, Carignan, Cinsault, Roussanne, Clairette Blanche, Ugni Blanc.
Des vignes anciennes (plus de 60 ans) sont conservées, et de
nouveaux plants de Cinsault, Rolle (Vermentino), Mourvèdre complètent le
vignoble.
La démarche est entièrement biologique, sans usage de
pesticides ni d’engrais inorganiques.
Les vendanges sont
manuelles, et les vins peuvent être élevés dans divers contenants : œufs en
béton, amphores, cuves en bois ou inox selon la cuvée.