Roméo Saint-Guilhem Le Désert 2022

L’appellation AOP Saint-Guilhem-le-Désert est une appellation d’origine protégée du Languedoc reconnue en 2011, issue de l’ancienne dénomination Languedoc – Saint-Guilhem-le-Désert. Elle se situe dans le département de l’Hérault, au nord-ouest de Montpellier, autour des vallées de l’Hérault et du Verdus, sur des terroirs marqués par les contreforts du causse de l’Hortus et des reliefs calcaires abrupts.

L’aire géographique couvre environ 1 500 à 1 700 hectares potentiels, mais la surface réellement exploitée est plus réduite, de l’ordre de 400 à 500 hectares selon les millésimes. L’altitude des vignes s’échelonne généralement entre 80 et 350 mètres, avec une forte influence des gorges et des couloirs de fraîcheur nocturne. Les sols sont majoritairement calcaires et marno-calcaires, parfois mêlés d’éboulis, offrant des profils drainants et pauvres, favorables à des rendements modérés et à la concentration des raisins.

Le climat est méditerranéen, tempéré par l’influence des reliefs et des courants d’air frais venus des Cévennes. La pluviométrie annuelle moyenne se situe autour de 700 à 900 mm, supérieure à celle des plaines littorales, avec des étés secs mais des nuits relativement fraîches, ce qui permet de préserver l’acidité et l’équilibre des vins.

L’appellation produit exclusivement des vins rouges. Les cépages principaux sont le grenache noir, la syrah et le mourvèdre, qui doivent constituer l’ossature des assemblages. Le carignan est autorisé en complément, sous conditions de maturité, et peut apporter fraîcheur et structure. Les assemblages sont obligatoires, aucun vin ne peut être revendiqué en monocépage.

Le rendement maximal autorisé est fixé à 45 hl/ha, avec un objectif qualitatif souvent plus bas dans la pratique, fréquemment compris entre 30 et 40 hl/ha. Le titre alcoométrique volumique naturel minimum est de 12 % vol, seuil souvent dépassé compte tenu de l’ensoleillement et de la maturité des raisins.

La production annuelle totale reste modeste à l’échelle du Languedoc, estimée entre 15 000 et 25 000 hectolitres par an, ce qui confère à l’appellation un caractère confidentiel et identitaire, fortement lié à son paysage spectaculaire et à son patrimoine historique.