Les raisins proviennent de parcelles situées sur les coteaux
de Chignin et Saint-Jean-de-la-Porte, à environ 350 à 450 mètres d’altitude,
sur des sols d’éboulis calcaires et de moraines glaciaires. Le domaine étant
conduit en agriculture biologique, la gestion des sols se fait par enherbement
naturel et labours superficiels. Les rendements sont volontairement faibles
pour ce cépage exigeant, autour de 30 à 40 hl/ha, afin d’obtenir une maturité
homogène et un fruit net. La vendange, entièrement manuelle, est triée à la
vigne. Une vinification en infusion douce est privilégiée : égrappage partiel
selon le millésime, macération brève et extraction minimale pour préserver la
finesse. Les fermentations se déroulent avec levures indigènes, suivies d’un
élevage court en cuve et en fûts anciens afin de préserver le caractère juteux
du cépage. Les sulfites sont utilisés avec parcimonie, uniquement à la mise. La
cuvée est produite sous l’IGP Vin des Allobroges, une indication géographique
couvrant environ 300 à 350 hectares sur la Savoie et la Haute-Savoie. L’IGP
autorise l’usage de nombreux cépages traditionnels ou oubliés, dont la Douce
Noire, cépage rare également connu sous le nom de Corbeau.
Les vins du domaine
Adossé au Massif des Bauges, ce petit domaine de 4 hectares
en agriculture biologique repose sur un terroir composé d’éboulis-calcaire et d’anciennes
moraines glaciaires.
Le domaine est réparti entre les terrains morainiques
de Chignin où poussent les cépages Bergeron, Jacquère et Gamay et les éboulis
argilo-calcaire de Montmélian pour l’Altesse, la Mondeuse, le Persan et la
Douce-Noire.
La vendange est manuelle. Le tri se fait sur pied. Le raisin
est transporté en petites caisses sans aucune trituration jusqu’au
pressoir.
L’hygiène et la protection des jus permettent d’éviter
l’ajout d’intrants susceptibles de dénaturer le vin.
En blanc, le
pressurage est lent et dirigé. Sans débourbage. La fermentation en levures
indigènes à température maîtrisée est menée jusqu’à la fin des sucres pour
proposer une dégustation précise. Le départ en fermentation malolactique est
naturel.
Les rouges macèrent en
grande partie en grappe entière.
L’extraction est légère et la température est maitrisée.
L’élevage sous-bois en vieux fûts et demi-muids est en partie employé pour
apporter de la complexité sans dénaturer l’aromatique.
L’ajout de SO2 est « homéopathique » : après malo et avant mise en
bouteille.