Situation : Nord des Alpilles
Terroir : Sol calcaire et argileux, très caillouteux :
Hauterivien et Barrémien, ère secondaire, crétacé inférieur, moins de 130
millions d'années.
Les vendanges ont commencé le 29 août avec la Syrah.
Ils ont fini avec les Cabernet Sauvignon le 16 septembre.
Une année de sécheresse extrême.
Seulement 115 mm de pluie entre le 1er janvier et la fin du mois d'aout.
Le thermomètre monte au-dessus de 30°C dès début mai, s'en suit un été
particulièrement chaud et sec.
Vinification : Les vignes sont cultivées de façon biologique
sans insecticide, ni engrais, ni herbicides chimiques.
Vinification sans égrappage, sans levurage et sans souffre.
Élevage 24 mois en foudres et barriques. Collage au blanc d'œuf frais, pas de
filtration pour la mise en bouteille.
Les vins du domaine
Le fils de René & Jacqueline, Eloi, plante les premières
vignes dans les Alpilles en 1973. 15 ha de de rouges composés pour moitié de
Cabernet Sauvignon et de Syrah. 2 ha de blanc constitués de Marsanne et de Roussanne
sont plantés également.
Situé sur la commune de Saint-Etienne-du-Grès, sur le
versant nord des Alpilles, le domaine et ses 17 hectares est façonné sur un
terroir calcaire.
Si Floriane et Eloi Dürrbach ont les clefs du domaine depuis
plus de 30 ans, c’est aussi Ostiane et Antoine qui aujourd’hui s’investissent
dans le domaine.
Le choix depuis de la famille Dürrbach de ne pas se plier
aux chier des charges de l’INAO afin ne pas trahir l’évidente patte Trévallon
et laisser s’exprimer et le terroir et cet assemblage. Si aujourd’hui l’association
cabernet Sauvignon et Syrah peut paraître surprenante, le cabernet sauvignon
était déjà présent les Baux de Provence avant le phylloxéra.
Dès l’origine, le domaine se démarque par son assemblage rouge composé pour moitié de Cabernet Sauvignon et pour moitié de Syrah, choix qui l’amènera en 1996 à sortir du cahier des charges de l’appellation, et donc à revendiquer ses vins en Vin de France plutôt qu’en AOC Baux-de-Provence. Ce choix n’a jamais été renégocié, affirmant une vision ferme : le paysage dicte l’assemblage, et non la règle administrative.
Les méthodes culturales s’appuient sur une agriculture biologique non revendiquée pendant longtemps, mais pratiquée dans les faits : travail des sols, absence de désherbants chimiques, traitements réduits, importance donnée à la biodiversité et à la vigueur naturelle des vieilles vignes. Les vendanges sont manuelles, avec tri parcellaire. Les vinifications se font en levures indigènes, sans correction analytique. Les élevages se réalisent en foudres et en barriques anciennes pour les rouges, sur une durée moyenne de 24 mois, afin de préserver l’intégrité du fruit et de ne pas marquer le vin par le bois. Les blancs sont élevés en cuves et en fûts selon les millésimes, avec une recherche constante de tension et d’équilibre.
Le domaine produit deux cuvées principales. Trévallon Rouge, environ 85 % du volume annuel, assemblée à parts égales de Cabernet Sauvignon et de Syrah. Ce vin est structuré, profond, marqué par la fraîcheur du calcaire, avec un potentiel de garde très long, souvent 15 à 30 ans selon le millésime. Trévallon Blanc représente une production beaucoup plus restreinte, environ 10 à 15 % du total, élaboré à partir de Marsanne, Roussanne, Chardonnay et Grenache Blanc, dans des proportions variables selon les années. Il s’agit d’un blanc ample, salin, souvent discret dans sa jeunesse mais doté d’une belle capacité d’évolution.
Le Domaine de Trévallon est ainsi l’expression d’un lieu précis, travaillé dans la durée, où la main du vigneron s’efface derrière la roche claire, le vent sec et les maturités lentes des Alpilles.