Le millésime 2024 s’inscrit sous le signe du renouveau
hydrique. Après trois années marquées par une sécheresse persistante, les
pluies de sortie d’hiver ont permis un rechargement salutaire des sols. Le
cycle végétatif a démarré tôt, avec un débourrement observé à la mi-mars. Le
printemps, généreux en précipitations, a offert des conditions idéales pour la
croissance de la vigne. La floraison s’est enclenchée dès le 13 mai. Le mois de
juillet, chaud et sec, conjugué à de bonnes réserves en eau, a favorisé une
maturation homogène des raisins. Les vendanges se sont échelonnées du 16 août
au 10 septembre.
Le travail du sol est mené dans le respect des équilibres
naturels, de façon mécanique et manuelle, sans recours aux herbicides. Un semis
d’engrais verts est réalisé après les vendanges afin d’enrichir la vie des
sols.
Les raisins, récoltés à pleine maturité et soigneusement
triés à la vigne, ont été déposés en cuve par gravité, sans pompage. Une
macération carbonique d’une durée de quatre jours a précédé un pressurage
délicat. Le jus a achevé sa fermentation quelques jours plus tard. Un court
élevage en œuf béton, suivi d’une filtration légère et d’une mise en bouteille
au printemps, a permis de préserver la fraîcheur du fruit et l’expression des
arômes fermentaires.
Les vins du domaine
En 1958, la famille Sumeire acquiert le Château La Tour de l’Evêque
situé près de Pierrefeu dans le Var. Résidence d’été des évêques de Toulon, le domaine
est assis sur 89 hectares de vignes aujourd’hui. Roger Sumeire, en charge des domaines
familiaux depuis 1946, travaille en symbiose avec son père Gabriel. En 1990, la
fille de Roger Sumeire, Régine assure la continuité du domaine familial et
agrandissant en 2010, le chai et le stockage.
A domaine, on bannit les intrants chimiques et se tourne
vers l’amendement de fumures animales et traitement cupriques.