La parcelle principale (42 ares) est dans les Argillières,
dont le nom exprime bien la nature du sol. Cette vigne prolonge les Musigny au
nord à l'entrée de la combe de Chambolle. Cette parcelle apporte à la cuvée une
puissance et une densité inhabituelles pour un Chambolle village, et
l'apparente plutôt à un premier cru. Quatre autres petites parcelles sont
situées dans les lieux-dits Nazoires, Maladières et Mombies. Toutes reposent
sur le cône de déjection de la combe, leur sous-sol est donc très pierreux, ce
qui assure un excellent drainage.
Vendange manuelle. Eraflage et mise en cuve, Remontage matin
et soir,
Concentration, depuis 1996, le domaine a totalement
abandonné la chaptalisation. Elle est remplacée par l'utilisation d'un
concentrateur de moût, si nécessaire.
Ensemencement, après 24 à 48h, ensemencement en levures
de fermentation sélectionnées.
Fermentation à température contrôlée (maximum 32°C).
Pigeage, à la mi- fermentation, les remontages sont
remplacés par le pigeage mécanique, 2 fois par jour jusqu'au décuvage.
Bâchage des cuves, pendant la phase de macération
post-fermentaire et chauffage à 38°C pendant 24 heures.
Décuvage, et pressurage quelques jours plus tard,
lorsque la température est redescendue en dessous de 30°C.
Décantation du vin quelques jours en cuve pour le
séparer de ses lies les plus grossières, puis entonnage.
Pour ces vins, la mise en fût intervient quelques jours
après le décuvage, pour un séjour de 18 mois. Le pourcentage entre fûts neufs
et fûts ayant déjà été utilisés pour un millésime précédent varie selon les
niveaux d'appellations et les millésimes.
Fin d’élevage : Un seul soutirage intervient à la fin de la
fermentation malolactique, en général à la fin de l'hiver qui suit la récolte.
Lorsque les vins ont environ 18 mois d'élevage en fût, soit
en avril, on procède à l'unification des fûts d'une même appellation, par
soutirage dans des cuves d'assemblage. Ils profitent de ce transfert pour
réaliser un collage à l'albumine d’œuf. Les vins restent sur colle jusqu'à la
fin août, époque des mises en bouteilles.
Les vins du domaine
Les origines du domaine remontent à 1830, lorsque le premier
membre de la famille Gros s’installe à Vosne-Romanée et commence à acquérir des
parcelles viticoles.
Le joyau du domaine est le Clos des Réas (Vosne-Romanée 1er
Cru), acquis en 1860 et exploité en monopole par la famille Gros.
Jean Gros, père de Michel, a contribué à l’expansion du
domaine, puis en 1978 Michel se lance officiellement avec des parcelles issues
du domaine familial.
En 1975, Michel Gros sort de l’école de viticulture de
Beaune et commence à travailler avec son père sur les vignes.
Le domaine Michel Gros se constitue progressivement :
acquisitions de parcelles à Vosne-Romanée, Chambolle-Musigny,
Morey-Saint-Denis, et extension dans les Hautes-Côtes de Nuits. Le domaine
couvre aujourd’hui environ 23 hectares.
En 2019, Pierre Gros (né en 1990), fils de Michel, quitte
son poste d’ingénieur pour se consacrer pleinement au domaine familial. Il
représente la 7ᵉ génération de la lignée Gros.
Le domaine est situé au cœur de la Côte de Nuits, à
Vosne-Romanée, mais possède aussi des parcelles dans les villages voisins et
dans les Hautes-Côtes de Nuits.
Le Clos des Réas est un monopole, c’est-à-dire une parcelle
unique détenue intégralement par le domaine, ce qui donne une signature
particulièrement homogène.
Le domaine travaille dans le respect du terroir : Michel et
Pierre insistent sur le travail du sol, la connaissance fine des parcelles, la
maîtrise de la vigne et de la qualité à la source.
Le style vise à concilier puissance et élégance, avec des
vins qui expriment le fruit, la structure, la longévité, tout en respectant la
finesse propre à Vosne et à la Côte de Nuits.
Le domaine utilise des bois Rousseau fortement toastés, ce
qui imprime un style marqué dans les vins (notes de grillé, d’architecture
boisée).
Pour les vins village, le domaine applique environ 30 % de
bois neuf ; pour les premiers crus, 50-60 % ; et pour les grands crus, parfois 100
% de bois neuf selon le millésime.
Le toast prononcé (toast fort) est un trait caractéristique
de l’identité du domaine, même si cela peut diviser les amateurs sensibles au
bois.
Les vins sont souvent bien structurés, avec des tanins
soyeux et une beauté de fruit, mais le bois intervient comme une composante
expressive.
Le domaine pratique des rendements raisonnables et assure
une qualité constante, du haut de gamme aux vins de village.