L’Indication Géographique Protégée « Drôme » couvre
l’ensemble du département du même nom, situé à la jonction du couloir rhodanien
et des contreforts alpins. Elle s’étend du nord (vallée du Rhône, proche de
Tain-l’Hermitage) au sud (Drôme provençale, autour de Nyons et Grignan). Créée
en 2013, l’IGP Drôme remplace les anciennes dénominations « Vins de Pays de la
Drôme » et « Vins de Pays des Coteaux de l’Aygues ». Elle bénéficie d’un climat
méditerranéen tempéré par les influences montagnardes, avec des amplitudes
thermiques favorables à la fraîcheur aromatique.
Le vignoble drômois s’inscrit historiquement dans la zone de
production des Côtes-du-Rhône et de la Clairette de Die, mais la catégorie IGP
a permis une plus grande liberté de cépages et de styles, favorisant
l’émergence de vins modernes, souples et expressifs.
La surface totale de vignes plantées dans la Drôme avoisine
18 700 hectares, dont environ 3 000 hectares sont revendiqués chaque année en
IGP Drôme.
La production moyenne annuelle se situe autour de 180 000 hectolitres (soit
environ 24 millions de bouteilles).
Répartition par couleur : environ 60 % rouge, 25 % rosé et 15 % blanc.
Les rendements maximums autorisés par le cahier des charges sont de 120 hL/ha
pour les rouges et rosés, et 130 hL/ha pour les blancs.
Le titre alcoométrique volumique minimal est fixé à 9 % vol pour toutes les
couleurs.
La viticulture reste majoritairement orientée vers les caves coopératives
(environ 70 % des volumes), le reste provenant de domaines indépendants et de
négociants régionaux.
L’IGP Drôme permet un très large éventail de cépages : rouges
et rosés : syrah, grenache noir, merlot, cabernet sauvignon, gamay, pinot noir,
marselan, carignan ; blancs : viognier, marsanne, roussanne, chardonnay,
sauvignon blanc, ugni blanc, muscat à petits grains, clairette.
Cette diversité confère aux vins une grande liberté stylistique, allant du
rouge épicé et souple à la syrah, jusqu’aux blancs floraux et fruités à base de
viognier ou chardonnay.
Les sols varient du nord au sud : alluvions caillouteuses et
galets roulés en vallée du Rhône, marnes et calcaires sur les coteaux, argiles
et sables au sud.
Le climat est méditerranéen, avec 2 500 à 2 800 heures d’ensoleillement par an,
des étés chauds, un mistral fréquent et des nuits fraîches issues de l’altitude
(150 à 450 mètres).
Cette configuration favorise une maturité phénolique complète tout en
préservant la fraîcheur et l’éclat du fruit.