Origine : Cépage ancien, probablement d’origine romaine, il
aurait été introduit en Gaule par l’empereur Probus au IIIᵉ siècle.
Berceau historique : Vallée du Rhône, en particulier la
colline de Condrieu (Rhône Nord).
Quasi-disparition au milieu du XXe siècle, avec seulement 8
ha plantés en 1965 dans toute la France.
Renaissance grâce à la reconnaissance de Condrieu en AOC
(1940), puis à son adoption en Languedoc et dans le Nouveau Monde dans les
années 1980‑2000.
Vigueur : Moyenne à forte, port érigé mais sensible à
l’enherbement.
Rendement : Modéré à faible, généralement 30 à 40 hl/ha en
appellation Condrieu, jusqu’à 50–60 hl/ha en IGP/Languedoc.
Cycle végétatif : Débourrement précoce, maturité mi-tardive
à tardive (vendanges souvent en septembre voire début octobre dans les zones
fraîches).
Sensibilité :
Forte sensibilité à l’oïdium et à la coulure (mauvaise
nouaison)
Peau fine, fragile à la pourriture grise (botrytis)
Moins résistant à la sécheresse que certains autres cépages
méridionaux
France : environ 5 500 ha
Rhône Nord (Condrieu, Château-Grillet, Saint-Joseph blanc)
Rhône Sud, Languedoc (IGP Pays d’Oc)
Sud-Ouest et Ardèche (cuvées mono-cépage ou assemblage avec
Marsanne/Roussanne)
Monde : environ 15 000 ha
États-Unis : Californie (notamment Central Coast), Virginie
Australie : Eden Valley, Barossa
Chili, Argentine, Afrique du Sud, Italie, Grèce, Espagne
Usages principaux :
Mono-cépage : Condrieu (AOC), Château-Grillet, IGP Viognier
de pays d’Oc, d’Ardèche, etc.
Assemblages : Avec Roussanne, Marsanne (Côtes du Rhône,
Saint-Joseph blanc)
En rouge (!), il est parfois co-fermenté avec la Syrah (ex.
Côte-Rôtie) pour arrondir les tanins et parfumer.
Méthodes alternatives :
parfois vinifié en pétillant naturel, en sec aromatique ou même en vin orange.