Le Clos de la Hutte est situé sur le lieu-dit du même nom, à
La Possonnière, dans l’appellation Savennières (vallée de la Loire, Anjou). Le
site occupe le terrain d’un ancien monastère, et son nom évoque cette histoire
ancienne. Le domaine Boudignon a construit sa cave en 2016 juste à côté de ce
clos, renforçant son lien physique avec cette parcelle.
Le clos a été replanté en 2011, avec des sélections massales de chenin blanc
provenant de vieilles vignes de la région, dans l’idée de capturer l’expression
pure du terroir.
Surface de plantation-≈ 2,6 hectares plantés dans le clos
(sur le total du clos historique de 7 ha).
Terroir : Schistes massifs, avec des zones où les sols
sont superficiels, d’autres où une mince couche d’argile et de sable couvre le
substrat rocheux.
Planté en-2011 (replantation massale).
Fermentation-Levures indigènes (naturelles), sans malo
(fermentation malolactique non réalisée).
Élevage : approximativement 50 % en barriques de 350 L et 50
% en fûts de 500 L, avec environ 15 % de bois neuf.
Mise en bouteille : Sur lies fines après élevage, sans
filtration poussée pour préserver les caractères aromatiques et minéraux.
Les vins du domaine
Le cœur du domaine est Savennières, appellation réputée pour
ses vins de Chenin Blanc secs, souvent minéraux, sur sols de schistes,
rhyolites, grès, argiles selon les parcelles.
Parcelles phares : Clos de la Hutte (clos historique, sur
schistes profonds), Clos de Frémine (terrain adjacent, plus sablonneux), La
Vigne Cendrée (≃ 0,5 ha, mélange de schistes, granites, argiles), Clos
Devant le Jeu, etc.
En Anjou, il dispose de vignes de Chenin Blanc, mais aussi
de Cabernet Franc / Grolleau (notamment pour son rosé).
Le domaine travaille en mode biologique / biodynamique (non
certifié parfois), avec un faible usage de soufre, des sols vivants et une
approche minimaliste.
Il emploie une philosophie de sélection massale pour
replanter ses vignes (matière végétale interne), recherche la faible vigueur,
petits rendements.
Vendanges : manuelles, tri sévère.
Pressurage : pressurage en grappes entières (ou du moins
presser en douceur), pas de décantation grossière avant fermentation.
Fermentation : levures indigènes (naturelles), souvent sans
fermentation malolactique (pas de malo), selon le millésime, pour préserver
acidité & tension.
Élevage : sur lies fines, en barriques / foudres de 300 à
600 litres, incluant des foudres austrois Stockinger, hogsheads, puncheons,
etc. L’influence du bois est minimale — le but est texture, micro-oxygénation,
et non goût de bois neuf.
En 2021-2022, il a poussé les élevages sur lies plus longs,
pour certaines cuvées, et pré-maturation supplémentaire avant mise en
bouteille.
Il dispose d’une cave/winery moderne (inaugurée en ≈ 2016)
près du Clos de la Hutte, avec contrôle thermique / humidité souterrain
(système enterré) pour stabiliser les conditions d’élevage.
Le style : vivacité, verticalité, pureté aromatique,
expression directe du terroir plutôt que l’opulence fruitière.
Le bois doit rester transparent, sans marquer ; le vin doit
parler avant tout par le chenin & le terroir.
Il refuse souvent la malo, car pour lui c’est « tricher »
avec l’expression naturelle du vin.
Il cultive chaque hectare avec grande rigueur : pour la
saison végétative, un ouvrier par hectare pour l’entretien, palissage, gestion
de l’herbe, etc.
Sa cave est pensée pour stabilité naturelle, sans artifices,
et pour laisser le vin évoluer sans subir des chocs thermiques.