Issue de l’appellation Chignin‑Bergeron, crée en 1973, cette
cuvée est issue d’une parcelle en coteau (lieu-dit Les Châteaux) exposée sud
sur sol argilo-calcaire, situé entre 300–400 m d’altitude dans les contreforts
du massif des Bauges, à Chignin, Savoie. Le domaine, engagé en bio dès les
années 2000 puis en biodynamie, témoigne d’une longue quête de pureté et
d’expression du terroir.
Cépage : 100 % Roussanne (appelée Bergeron localement).
Parcelle : Les Châteaux, vignes de 27 ans, densité de 7 000
plants/ha.
Rendement : conforme à l’AOC Chignin‑Bergeron, entre
67–72 hl/ha selon le cahier des charges.
Vendanges : manuelles, tri parcellaire au pressoir doux en
grappes entières (samedivin.com).
Vinification : fermentation et élevage en œuf de fibre de
verre, sans fût neuf, levures indigènes.
Chiffres analysés millésime 2023 : alcool 12 % vol, sucre
résiduel 0,9 g/l, pH 3,53, soufre total 43 mg/l (21 mg/l libre).
Les vins du domaine
1990–1999 : expansion jusqu’à environ 6–8 ha, dont 5 ha en
fermage + parcelles appartenant à sa famille. Les débuts sont modestes :
viticulture conventionnelle, travail à la main et sens du sol. Gilles jongle
entre ses métiers de paysagiste, maçon et jardinier.
Fin des années 90 : insatisfait des pesticides et de la
mécanisation, il amorce une conversion en agriculture biologique, certifiée en
2002.
1999–2006 : Rencontre avec la biodynamie (stages, échanges),
abandon progressif du bois, adoption de cuves en fibres de verre, puis d’œufs
horizontaux.
En 2004, l'intégralité du domaine (env. 6 ha) est gérée en
bio, avec arrêt des fûts neufs et passage aux cuves fibre/œufs pour révéler le terroir
de Chignin.
En 2014, Gilles et Christine optent pour le nom “Domaine
Partagé”, en hommage à l’esprit de collectif : leurs vendangeurs, interventions
de voisins, conseillers et amis sont associés au projet
Ce nom, repris officiellement en 2016, incarne la
philosophie du domaine : partager savoir-faire, idées, vendanges et succès.
Depuis 2020 : démarche Demeter entamée, engagement envers
les jeunes vignerons (vente d’une partie de la vendange) et réduction de la
taille (environ 4–6 ha cultivés main/hors tracteur, parfois avec des chevaux).