Terroir bourguignon le plus méridional, le Mâconnais étend
ses vignes sur 35 km de long, entre Sennecey-le-Grand et Saint-Vérand.
Large de 10 km, cette région est délimitée par deux vallées : celle de la
Grosne, à l’ouest, et celle de la Saône, à l’est.
Au sud-ouest de Tournus, les monts du Mâconnais offrent
une succession de sommets boisés et de petites vallées, idéales pour la culture
de la vigne.
Plus au sud, les collines cèdent la place à un paysage
grandiose, dominé par des roches monumentales, dont celles de Vergisson et
de Solutré. Les ceps partent à l’assaut des pentes, dès que le sol ou
l’ensoleillement le permettent.
Ici, peut-être plus que dans d’autres régions viticoles de
Bourgogne, les moines ont eu un rôle décisif. L’abbaye de Cluny, fondée en 909
par Guillaume 1er, Comte de Mâcon, suit la règle bénédictine dont le principe,
Ora et labora (prie et travaille), conduit les moines à créer leur propre
vignoble. C’est en partie en réaction à la richesse de cette abbaye que Cîteaux
sera fondée, en 1098, par Robert de Moslesme. Si le vignoble de Cluny s’étend
principalement dans le sud de la Bourgogne actuelle, les moines possèderont des
vignes plus au nord, notamment la célèbre Romanée-St-Vivant.